Sport et incontinence urinaire

Sport et Incontinence urinaire :

Attention ! Les muscles du plancher pelvien se contractent plus volontiers lors d’efforts comme la course à pied, les sauts, les démarrages rapides. C’est l’augmentation brutale de la pression intra-abdominale par rapport à un plancher périnéal trop peu musclé qui va favoriser les fuites à l’effort. Voici quelques conseils pour continuer à pratiquer votre activité favorite.

L'activité sportive intense, mais également certaines pratiques de loisirs, peuvent entraîner des fuites urinaires chez la femme, mais également chez l’homme. En effet, sans être à proprement parler responsables d'incontinence, certaines activités peuvent aggraver une fragilité périnéale préexistante : la zumba, très à la mode actuellement, mais aussi le marathon, le trail, ou encore le trampoline ou l’haltérophilie.

Tous les sports qui entraînent des efforts répétés, des sauts et des pressions intra-abdominales importantes sont à risque.

La crainte de voir apparaître de petites pertes pendant l'effort conduit un certain nombre de personnes à arrêter toute activité sportive et même certains loisirs comme la danse.
C’est une erreur ! Ce n'est pas le sport qu'il faut arrêter, c'est l'incontinence qu'il faut soigner. Car le sport (à condition de ne pas en abuser) est excellent pour la santé. N’oubliez pas, le surpoids est aussi un facteur d'incontinence, tout comme la constipation que l'activité sportive contribue à améliorer.

Certains sports sont plus bénéfiques que d'autres pour les femmes et les hommes souffrant d'incontinence : tous les sports doux, sans à-coups, sans sauts, ou encore les sports lents travaillant sur la respiration (marche, Tai chi, yoga…), et les sports en décharge comme la natation.

Pour vous aider dans votre choix :

  • sports à haut risque : trampoline, gymnastique acrobatique, aérobic, athlétisme (sauts de haies, en hauteur, triple saut…), équitation, basket-ball, handball, volley-ball, badminton, course à pied, arts martiaux, danse ;
  • sports à risque modéré : tennis, ski, skateboard, hockey, grande randonnée, yoga ;
  • sports à risque faible : marche, natation, cyclisme, golf, roller

Gérer les petites fuites

Si l'incontinence est très modérée et ne survient qu'occasionnellement, des "petits moyens" permettent de vivre paisiblement un marathon, une compétition, ou un événement sportif un peu exceptionnel. Pour les femmes, des dispositifs qui doivent être placés dans le vagin peuvent être utiles. Pour les hommes, les coquilles anatomiques, les pinces à verge … pourront être portées pendant les activités physiques.

Mais l'idéal reste de résoudre le problème d'incontinence afin de pouvoir continuer de pratiquer sereinement son sport préféré. Aussi, si vous ne l’avez pas encore fait, parlez-en à votre médecin traitant qui vous orientera vers un spécialiste en urologie (médecin, kiné, phyiothérapeute …).